Bienvenue chez les ch'tis
Philippe Abrams, directeur d’un bureau de poste à Salon-de-Provence, mène une vie familiale compliquée avec sa femme Julie, sujette au découragement, et leur fils Raphaël. Pour améliorer le quotidien de sa famille, Julie le pousse à obtenir une mutation tant espérée vers Sanary-sur-Mer, une destination ensoleillée du littoral méditerranéen. Après plusieurs tentatives infructueuses et constatant que les postes disponibles sont attribués en priorité aux employés en situation de handicap, Philippe commet l’erreur de tenter une fausse déclaration. Pris sur le fait, il se voit infliger une sanction : une mutation disciplinaire de deux ans à Bergues, une petite ville du Nord-Pas-de-Calais.
Honteux et redoutant la réaction de sa femme, Philippe lui cache d’abord la vérité. Mais lorsque Julie découvre qu’il part dans le Nord, elle choisit de rester dans le Sud avec leur fils, laissant Philippe affronter seul cette nouvelle affectation. Le couple, influencé par les clichés véhiculés sur cette région, s’attend au pire : climat glacial, pauvreté, ambiance morose.
En route vers Bergues, Philippe ne peut s’empêcher d’appréhender le changement. À peine franchit-il le panneau d’entrée dans la région que la pluie s’abat violemment sur sa voiture, renforçant tous ses préjugés. Son premier contact avec le bureau de poste et avec Antoine Bailleul, un facteur au grand cœur mais à l’accent ch’ti très prononcé, semble confirmer ses craintes. Philippe peine à comprendre ce langage local, mélange d’expressions picardes et de tournures surprenantes.
Ce qu’il ignore encore, c’est que cette mutation, qu’il vit d’abord comme un malheur, va bouleverser sa vision des choses et lui révéler une région chaleureuse, solidaire et bien plus accueillante que tous les clichés ne le laissaient croire.
