Caligula
Gaius Julius Caesar Augustus Germanicus, surnommé Caligula depuis son enfance passée dans les camps militaires romains, est le jeune héritier désigné de son grand-oncle, l’empereur Tibère. Manipulé par Macron, le puissant préfet de la garde prétorienne, Caligula est convoqué sur l’île de Capri, où Tibère s’est retiré loin de Rome. Le palais impérial y est devenu un lieu clos, coupé du monde, où le pouvoir se mêle à la décadence la plus extrême.
À son arrivée, Caligula découvre un empereur vieillissant, rongé par la paranoïa et la maladie. Tibère vit entouré de courtisans soumis, parmi lesquels le sénateur Nerva, conseiller lucide mais impuissant, Claude, oncle maladroit et marginalisé, et Tiberius Gemellus, petit-fils de l’empereur, encore adolescent, qu’il considère comme pur et digne de lui succéder. Dans ce climat étouffant, Tibère gouverne par la peur, multipliant humiliations publiques, exécutions arbitraires et spectacles de cruauté destinés à rappeler que l’autorité doit inspirer la terreur plutôt que l’amour.
Très vite, Caligula comprend qu’il n’est qu’un pion dans un jeu de pouvoir où la filiation importe moins que la capacité à survivre. Tibère le traite avec mépris, refusant de le considérer comme un véritable membre de sa famille, tout en manifestant une affection exclusive pour Gemellus. Les tensions s’exacerbent lorsque Caligula échappe de justesse à une tentative d’empoisonnement, révélant la volonté de l’empereur de l’écarter définitivement.
Horrifié par la corruption morale et la violence qui règnent à Capri, Nerva, dernier rempart de sagesse, choisit de mettre fin à ses jours, laissant Tibère profondément ébranlé. Affaibli, isolé et sombrant dans un état quasi catatonique, l’empereur semble à l’agonie. Profitant de cette faiblesse, Caligula et Macron s’emparent de l’anneau impérial, symbole suprême du pouvoir.
Mais Tibère n’est pas encore mort. Face à son ultime sursaut d’autorité, Macron intervient brutalement, mettant un terme au règne de l’empereur. Sous le regard de Caligula et de Gemellus, une ère s’achève… tandis qu’une autre, bien plus sombre encore, s’apprête à commencer.
